Création artistique et pratiques culturelles, de 1939 à nos jours
La ville satellite, des cités-jardins aux éco-quartiers. Poser la question de la relation entre centre et périphérie dans le phénomène urbain contemporain, en se référant aux conceptions matricielles d’Ebenezer Howard (1850-1928) et de Patrick Geddes (1854-1932), pousse à envisager la création architecturale et urbanistique sous le rapport de la relation du logement à l’habitant, à son bien-être et à ses pratiques, en particulier sportives et culturelles.
Le modèle de la cité-jardin d’avant-guerre et sa réhabilitation à partir de la décennie 1980, la ville nouvelle des années d’après-guerre, enfin la naissance et le développement des éco-quartiers interrogent, par le rapport toujours remis en cause de la ville et de la nature, les notions de planification urbaine, de gestion des flux, d’équipements culturels - avec les idéaux ou idéologies qu’ils recouvrent - et de création architecturale.

Dès 1851, Commerson écrivait, dans les Pensées d’un emballeur pour faire suite aux Maximes de Larochefoucault [sic], le célèbre aphorisme : « Si l’on construisait actuellement des villes, on les bâtirait à la campagne, l’air y serait plus sain ». De 1939 à nos jours, l’évolution de nos villes, avec son cortège de décideurs, de théoriciens, d’urbanistes et d’architectes, a-t-elle jamais cessé de chercher désespérément son salut dans la réalisation de cette utopie humoristique ?